SITUATION DANS LES CENTRES PÉNITENTIAIRES D’AIX-LUYNES ET MARSEILLE, ET LE CENTRE DE DÉTENTION DE SALON DE PROVENCE

Communiqué du SAF Sections de Marseille et Aix-en-Provence

 

Les sections de Marseille et Aix-en-Provence du SAF adressent leurs sincères condoléances aux familles des deux agents pénitentiaires tués le 14 mai dernier.

 

Elles prennent acte du mouvement de grève actuel des personnels pénitentiaires, suite  au drame qui a coûté la vie à deux agents, le mardi 14 mai dernier.

 

Cependant, s’il est parfaitement compréhensible que les personnels pénitentiaires se mobilisent pour exprimer leur émotion et leurs revendications, le principe de l’action dite « prison morte » présente un risque de situation de crise qui ne ferait qu’envenimer la situation.

 

Le SAF tient à rappeler, au regard notamment du taux de surpopulation actuelle et endémique au sein des établissements Pénitentiaire d’Aix-Luynes et de Marseille, que la situation était déjà tendue depuis plusieurs mois, mettant notamment à mal le bon déroulement des mouvements internes (promenades, parloirs…).

 

Le SAF souligne que les personnes détenues ne sauraient être considérées comme responsables du drame qui s’est produit et que leurs droits et libertés n’ont pas à en pâtir.

 

En conséquence, le SAF alerte les pouvoirs publics, les syndicats de surveillants pénitentiaires et les directions des établissements pénitentiaire d’AIX-LUYNES, de MARSEILLE et de SALON DE PROVENCE sur les atteintes à la dignité humaine que subissent les personnes détenues, se caractérisant par leur confinement, l’annulation des parloirs famille et avocats, l'impossibilité de cantiner ou de recharger la carte téléphone et la suppression des intervenants extérieurs.

 

Le SAF rappelle que la France a été condamnée par la Cour européenne des Droits de l’homme au mois d’avril 2024, du fait de la dégradation des conditions de détention causée par un mouvement social du personnel pénitentiaire.

 

En conséquence, les sections marseillaise et aixoise du SAF interpellent les parties prenantes à ce conflit afin que les personnes détenues cessent de subir de plein fouet les conséquences de ce mouvement social, aussi légitime soit-il.