AVOCATS POURSUIVIS EN TURQUIE : DES POURSUITES POLITIQUES ET DES PROCEDURES INEQUITABLES

Depuis le 18 janvier 2013, des vagues d’arrestation visent les avocats membres de ÇHD (Association des avocats progressistes) et HHB (Bureau du droit du peuple) en Turquie.

 

Nos confrères sont condamnés à l’issu de procès se déroulant en parfaite violation des lois turques et des principes essentielles du procès équitable, la Cour rejetant notamment les demandes d’audition des témoins anonymes et d’expertise indépendante de documents numériques versés aux dossiers.

 

C’est dans ce contexte que Maîtres Selçuk Kozağaçlı, Barkın Timtik et Oya Aslan sont officiellement inculpés pour « participation à une organisation terroriste armée » mais sont en réalité poursuivis en raison de leur exercice professionnel.

 

Leur procès se déroulera du 7 au 11 novembre devant la Cour de Marmara.

 

A cette occasion, les avocats européens se mobilisent : une cinquante de consœurs et confrères se rendront sur place pour former un comité d’observation et rappeler l’importance des droits de l’homme et des libertés fondamentales, aux nombres desquels, le procès équitable.

 

Une avocate de la section SAF Marseille fera partie de cette mission avec le soutien du conseil de l’ordre du barreau de Marseille.

 

Le SAF Marseille condamne fermement la répression à laquelle font face des centaines d’avocats en Turquie depuis 2013, emprisonnés pour le simple fait d’avoir participé à la défense de leurs clients accusés de « sédition » ou « d’appartenance à une organisation terroriste ».

 

Nous dénonçons la violation, dans les procédures initiées contre nos confrères Maîtres Selçuk Kozağaçlı, Barkın Timtik et Oya Aslan, des règles essentielles du procès équitable et des droits de la Défense et demandons l’abandon sans délai de ces procédures et leur libération immédiate.


Plus largement , nous apportons notre soutien à l’ensemble de nos confrères turcs emprisonnés ou faisant l’objet de poursuites pénales, d’intimidation, de menace et de harcèlement dans le cadre de l’exercice de la profession ainsi qu’à l’occasion de l’exercice effective de leur droit à la liberté d’expression, d’association et de réunion.